Développement de fermes sous-marines

Des serres aquatiques sont installées en plein cœur de la mer Méditerranée, à 8 mètres de profondeur pour y faire pousser des laitues, des pois ou encore des fraises. Les plantes sont à l’intérieur de cloches en plastique et n’ont donc pas de contact direct avec l’eau de mer. Leur mode de culture est hydroponique : les racines ne sont pas sous terre mais dans un liquide nutritif.

Grâce à des températures sous-marines constantes, l’eau de mer s’évapore, relâche son concentré en sel et se condense en eau douce dans les serres. Les rayons du soleil pénètrent plus dans l’eau et atteignent facilement les serres pour développer des cultures. Le taux d’humidité est élevé permettant d’éviter tout risque de sécheresse pour les cultures. L’évolution des cultures est surveillées chaque jour par des caméras reliées aux serres mais aussi par des plongeurs qui enfilent leurs palmes pour observer l’état des plantations.

Ces serres aquatiques ancrées dans la roche océanique reproduisent une biosphère naturelle. Et sous la mer, les plantes grandissent plus vite que sur terre. Il n’y a pas de parasites. Exit les pesticides.

A la fois écologique et économique, ce mode de culture peut ouvrir à de nombreuses perspectives : une superficie beaucoup plus importante dans l’océan que sur la terre ainsi que des pousses plus productives. La société veut prouver par ce projet que l’océan représente un lieu de culture viable pour les végétaux terrestres : “la ferme de Némo” envisage de planter cet été des champignons, des tomates et des haricots. Une solution alternative à l’agriculture intensive qui pourrait prochainement être commercialisée aux particuliers.