Accord à l’ONU sur le premier traité pour protéger la biodiversité en haute mer

Un accord sur la protection de la haute mer obtenu à l’ONU Les Etats membres se sont enfin mis d’accord sur le premier traité international destiné à lutter contre les menaces qui pèsent sur des écosystèmes vitaux pour l’humanité.

Les négociateurs de plus de 100 pays membres des Nations unies ont conclu samedi un traité visant à protéger la biodiversité en haute mer, une décision qui, selon les organisations de protection de l’environnement, permettra de protéger la biodiversité marine et d’assurer un développement durable.

Le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, a félicité les délégués, selon un porte-parole : cet accord est une “victoire pour le multilatéralisme et pour les efforts mondiaux visant à contrer les tendances destructrices qui menacent la santé des océans, aujourd’hui et pour les générations à venir”. De son côté, le commissaire européen à l’Environnement, Virginijus Sinkevicius, s’est dit “très fier” du traité, saluant dimanche “un moment historique pour nos océans”. Dans un communiqué commun du ministère des Affaires étrangères et du secrétariat d’État chargé de la mer publié dimanche, la France salue également “l’accord historique” obtenu au siège des Nations unies. 

Les États membres de l’ONU se sont enfin mis d’accord, samedi 4 mars, sur le premier traité international de protection de la haute mer, destiné à contrecarrer les menaces qui pèsent sur des écosystèmes vitaux pour l’humanité. 

Après plus de 15 ans de discussions, dont quatre années de négociations formelles, la troisième “dernière” session à New York a finalement été la bonne, ou presque.

La haute mer commence où s’arrêtent les zones économiques exclusives (ZEE) des Etats, au maximum à 200 milles nautiques (370 kilomètres) des côtes et n’est donc sous la juridiction d’aucun Etat. Même si elle représente plus de 60 % des océans et près de la moitié de la planète, elle a longtemps été ignorée dans le combat environnemental, au profit des zones côtières et de quelques espèces emblématiques.

Avec les progrès de la science, la preuve a été faite de l’importance de protéger tout entier ces océans foisonnant d’une biodiversité souvent microscopique, qui fournit aussi la moitié de l’oxygène que nous respirons et limite le réchauffement climatique en absorbant une partie importante du COémis par les activités humaines.